Journée au pressoir : l’arrivée

J’ai passé une journée au pressoir dans le village de Karm Sadde, alors que la météo commençait à bien se refroidir au nord du Liban, en montant vers Ehden après la grande ville de Tripoli, que l’on appelle « Trrraaablis » avec l’accent libanais du nord.


« Tripoli la mère des pauvres »


Expression du Nord Liban

Un début de soirée d’hiver

Tout était bien calme à Karm Saddeh, dans cette petite bourgade perchée à 700 m d’altitude, sur la route montant vers le village d’Ehden, juché à près de 1500 m dans les montagnes du Liban.

Je passai tranquillement la tête dans la rue en pente qui passe devant la maison, respirant les premiers frimas de décembre, dans ce pays au climat méditerranéen plus que clément, mais qui peut offrir des hivers alpins lorsque la pente s’élève.

Surgit alors mon cousin, qui s’affairait dans l’allée, devant une vieille Renault qui se fait oublier sur le bas côté de la maison, et sert habituellement de terrain de jeu aux enfants.

Mais cette fois, il s’agit de monter dans la Renault, mon cousin et moi, et de se mettre en route vers un lieu qui m’est encore à ce moment inconnu.

La descente vers le moulin

La nuit était déjà tombée, dans un endroit du monde, le Proche Orient, où la lumièredu jour s’éteint toujours avant 19 heures, été comme hiver. Une légère pluie fine ajoutait à l’humidité ambiante, et l’air était bien froid en cette période d’avant Noël.

Après 5 minutes de route en Renault cabossée, nous sommes arrivés devant un hangar à l’intérieur éclairé, d’où s’échappait un fort bruit de chantier et de compresseur.

Il était temps d’aller saluer le patron des lieux, un Libanais du coin qui fumait une cigarette, et qui était aidé par un ou deux gamins avec leur père, qui semblaient être syriens.

Déchargement des olives

Ils nous aidèrent à décharger le coffre, chargé d’environ 50 kilos d’olives fraîchement cueillies et rassemblées par mon cousin dans les grandes oliveraies de la région de Zgharta.

On les déposait ensuite dans un large réceptacle en inox, qui sert de stockage au pied de la chaîne de presse.

Il s’agit alors de la première étape des olives, avant de monter vers les autres éléments de la chaîne qui les transformera finalement en huile.


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